Il est temps de sortir parapluie jaune et ciré jaune. Pour ressembler à un poussin noyé...

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A cinq heures et treize minutes – je n'y vois aucun présage, ni bon, ni mauvais –, je suis tirée du sommeil par la pluie. J'ai un peu froid, alors je m'enfonce sous ma couverture pour ne rien voir, ne rien entendre. Malheureusement, mon cerveau décide lui aussi de se réveiller et ne cesse de m'aboyer : « Et la fenêtre ?! Et la fenêtre ?! » La fenêtre... Je me lève, toujours enroulée dans ma couette. Hier soir, il ne pleuvait pas, il faisait très chaud et le ciel était blanc. Les nuages tournaient vite autour de la Terre ; plus vite que d'habitude. Ça m'avait un peu effrayé, toute cette agitation. Et puis j'étais allée regarder un documentaire sur Arte et avais commencé à oublier la fenêtre ouverte, le ciel qui semblait en colère et le volet qui n'était pas fermé. Ce matin, j'en ai payé les conséquences. Le parquet en linoléum de ma chambre d'adolescente est constellé de petites gouttes d'eau et la pluie continue de s'abattre sur S.-P. comme la foudre lancée par un Zeus énervé. Je n'ai pas peur. Je sais que rien ne peut m'arriver... Ou que je ne veux rien qu'il m'arrive et que, comme je suis candide, je crois que ce que je veux arrivera. Je ferme donc la fenêtre et descends regarder des dessins animés pour endormir mon crâne et ce qu'il contient. Ce soir, je vais dîner chez des amis à mes parents. Il faudra que j'enfile mon ciré imperméable jaune... Pourquoi presque tout les cirés sont-ils jaune à l'intérieur rayé marine (du moins, le mien est ainsi et je ne remarque pas beaucoup de différence quand je dois changer de ciré) ?